dimanche 22 juin 2014

Fin d'année le nez dans le Cognac pour Entreprendre Charente!


Après avoir visité un domaine, nous devions finir notre initiation au cognac en rencontrant notre adhérente Nicole Prulho Cartau.
Courtier et marchand en gros depuis près de 30 ans, Nicole connait très bien le terroir, le produits (cognac et pineau) et les acteurs (négociants et viticulteurs).
Elle définit le métier de courtier comme suit "C’est être entre l’ombre et la lumière, et aussi entre le marteau et l’enclume, le courtier, dit « courtier de campagne » exerce un métier finalement mal connu. Le courtier parle à tout le monde, mais, discrétion oblige, il doit aussi savoir se taire, même si la circulation de l’information fait partie intrinsèque de son rôle d’intermédiaire. »

Lorsque Nicole sest installée en 1989, après des études oenologiques, il y avait très peu de femmes courtier. Aujourd’hui encore, sur 55 membres inscrits au syndicat des courtiers des Charentes, elles sont peu nombreuses. Laire de production sétend sur près de 70 000 hectares essentiellement entre la Charente et la Charente Maritime et répartis en 6 crus : Grande Champagne, Petite Champagne, broderies, Fins bois, bons bois et bois ordinaires.

Son métier est très complet. Même si son rôle majeur est d’être une intermédiaire entre le vendeur et l’acheteur, le courtier doit également informer le viticulteur sur les nouvelles obligations, les procédures Douanes.... Elle suit les stocks de cognac, elle est informée lorsqu’un viticulteur souhaite vendre sa propriété. Bref, Nicole est un maillon à part entière dans la chaîne du cognac. Reconnue par ses pairs, elle est devenue membre du jury des spiritueux dans les salons qui décernent les médailles d’Or, d’Argent et de Bronze.

Lorsqu’un viticulteur, qui n’est pas sous contrat avec une grande maison, souhaite vendre un lot de cognac, il contacte Nicole. Elle commence par prendre un échantillon de 50 à 70 cl afin d’en laisser pour dégustation à chaque maison de cognac susceptible d’être intéressée ou qui cherche un lot. Nicole fait également la dégustation du produit. Elle saura mieux identifier à qui elle pourra le présenter en fonction de sa qualité et de ses arômes. Le prix n’est pas fixe. Il est souvent tributaire du marché. Un même lot n’aura pas la même valeur à 6 ou 9 mois d’écart.

Justement, Nicole, nous propose de faire une dégustation. Sur les tables il y a 8 verres (oui oui 8 !), une fiche de dégustation par personne et par verre. 5 verres contenaient des lots de cognac entre 70 et 61° et les 3 derniers verres étaient des spiritueux prêts à la mise, soit à 40° - ouf. La fiche est divisée en trois parties : 
appréciation de la couleur, appréciation au nez et appréciation aux goûts. Nous avons toutes passé un agréable moment à chercher les arômes. Eclats de rire assurés. Afin que Nicole puisse nous corriger ou nous orienter, nous avions le nez dans les verres et disions à la volée : or clair, vieil or, poire, épices, miel, non tabac… Ce sont les premières gorgées qui nous ont surprises. Eh oui ! 70° tout de même.

Nicole nous a préparé une surprise. Dans les trois derniers verres prêts à la mise, elle avait caché un alcool différent du cognac. Notre mission, si nous l’acceptions, était d’identifier le verre intrus et de trouver de quel alcool il s’agissait. Nous avons relevé le défi. L’intrus était dans le troisième verre. Mais nous avons eu du mal à trouver de quel spiritueux il s’agissait : armagnac - non ; whisky - non ; liqueur de quelque chose - non ; rhum - oui. Ouf ! 
Pour nous récompenser de nos efforts, Nicole nous a offert un dossier pour savoir bien déguster un cognac avec notamment une carte des crus. Merci.

Nous étions nombreuses, dont beaucoup de nouvelles, à cette dernière rencontre avant les vacances d’été. C’est autour d’un apéritif dinatoire concocté par l’ensemble des adhérentes que nous avons fait un tour de table pour apprendre à nous connaître. 

Merci à toutes, bel été et rendez-vous le 19 Septembre à la Kabane pour une nouvelle année riche en rencontres et activités !
Post écrit par Aline Duverger. Merci à elle pour sa contribution!